Tzolkin

La civilisation maya


Le calendrier maya

Le calendrier maya date probablement, dans sa forme finale, du premier siècle av. J.-C. et il serait le produit de la civilisation olmèque. Le calcul des prêtres mayas était si précis que la correction de leur calendrier est de dix-millième de journée plus exacte que le calendrier en usage actuellement dans le monde.

De tous les anciens systèmes de computation du temps, ceux des Mayas et les autres systèmes méso-américains sont les plus complexes et les plus détaillés. Leur mois était de 20 jours et l’année civile était double : un cycle sacré de 260 jours, dénommé Tzolkin, et l’année vague de 365 jours, ou Haab. Ces deux calendriers coïncidaient tous les 52 ans. Cette période de 52 ans était désignée sous le nom de «faisceau» et elle représentait pour les Mayas l’équivalent d’un siècle pour nous.

Le cycle sacré de 260 jours est composé de deux cycles plus courts : les chiffres 1 à 13, et 20 noms de jours différents. Le nom de chaque journée est représenté par un dieu qui transporte le temps à travers le ciel, marquant ainsi le passage du jour à la nuit. Les noms des jours sont les suivants : Imix, Ik, Akbal, Kan, Chicchan, Cimi, Manik, Lamat, Muluc, Oc, Chuen, Eb, Ben, Ix, Men, Cib, Caban, Eiznab, Cauac et Ahau. Certains de ces noms renvoient à des divinités animales comme Chuen (le chien) et Ahau (l’aigle); certains archéologues ont fait remarquer que la séquence des animaux chez les Mayas est parallèle à celle des signes lunaires du zodiaque de nombreuses civilisations de l’Orient et de l’Asie du Sud-Est.


Glyphes correspondant à deux des dix-mois de l’année Vague : Pop (à gauche) et Zotz.

Selon la formule du tzolkin de 260 jours, le temps n’est pas linéaire mais il évolue en cercles concentriques semblables à une spirale. Les deux cycles de 13 et de 20 s’entremêlent et se répètent sans cesse. Le calendrier commence donc par 1 Imix, 2 Ik, 3 Akbal, et ainsi de suite jusqu’à 13 Ben, après quoi il enchaîne avec 1 Ix, 2 Men, etc. Dans ce contexte, le jour Imix devient 8 Imix. Le dernier jour de ce cycle de 260 jours est le 13 Ahau. Personne ne connaît au juste l’origine de ce calendrier inusité. Le cycle de 260 jours peut regrouper plusieurs événements célestes, y compris la configuration de Mars, les apparitions de Vénus, les saisons d’éclipse et même l’intervalle entre la conception et la naissance des humains.

Le calendrier de 260 jours servait à déterminer les activités importantes liées aux divinités. On l’utilisait pour nommer les personnes, prédire l’avenir et décider des dates propices aux grands événements comme les combats ou les mariages, par exemple. Chaque journée comportait ses augures et ses associations et la cadence inexorable des 20 jours évoquait une machine de prédiction de l’avenir guidant la destinée des Mayas.

L’année vague, ou haab, de 365 jours était semblable à notre calendrier moderne; elle comportait 18 mois de 20 jours chacun et se terminait par une période de cinq jours. Le calendrier profane de 365 jours se rapportait surtout aux saisons et à l’agriculture et était basé sur le cycle solaire. Les 18 mois mayas étaient les suivants, dans l’ordre : Pop, Uo, Zip, Zotz, Tzec, Xuc, Yaxkin, Mol, Chen, Yax, Zac, Ceh, Mac, Kankin, Maun, Pax, Kayab, Cumku. La période de malchance, qui durait cinq jours et portait le nom de uayeb, était tenue pour une période critique, marquée par le danger, la mort et le mauvais sort.

La nouvelle année solaire maya aurait débuté à un moment donné au cours de notre mois de juillet, par le mois maya Pop. Le mois maya de 20 jours débutait toujours par le positionnement du mois, suivi par les jours numérotés de 1 à 19, puis par le positionnement du mois suivant et ainsi de suite. Ce procédé concorde avec la notion maya selon laquelle chaque mois influence le suivant. La nouvelle année maya débutait dès lors par le 1 Pop suivi du 2 Pop et ainsi de suite jusqu’au 19 Pop, après quoi naissait le mois Uo, écrit 0 Uo puis 1 Uo, 2 Uo, etc.

La combinaison du tzolkin et du haab produisait un cycle de 18 980 jours, correspondant à environ 52 années solaires. La fin de ce cycle de 52 ans était particulièrement redoutée parce qu’il s’agissait d’une période où le monde pouvait prendre fin et où le ciel pouvait s’effondrer si les dieux n’étaient pas satisfaits de la façon dont les humains s’étaient acquittés de leurs obligations.

Le cycle de 52 ans n’était toutefois pas adéquat pour mesurer le passage ininterrompu du temps à travers les âges. On a donc conçu un autre calendrier appelé le compte long, basé sur les unités suivantes de temps : un kin (un jour); un uinal (un mois de 20 kin); un tun (une année de 360 kin ou 18 uinal); un katun (20 tunes); un baktun (20 katunes ou 400 ans). Il y avait aussi des unités de temps plus longues comme le pictun, le calabtun, le kinchiltun, et le alaun. Chaque alaun équivalait à 64 millions d’années.

Il y a deux façons de dater un événement d’après les calendriers mayas. Le compte long est calculé à partir du cycle actuel de la création et il correspond à notre ère. La date de cette création est fixée à l’an 3114 ou 3113 av. J.-C. de notre calendrier moderne. Cette date est le point de départ de tous les calculs subséquents – tout comme nous fixons les dates de notre histoire moderne à partir de la naissance du Christ.

Pour indiquer une date, le calendrier maya utilisait cinq points de référence dans l’ordre suivant : baktun, katun, tun, uin, kin. On écrivait, par exemple : 9.10.19.5.11 10 Chuen 4 Kumku, ce qui correspond à 9 baktuns (1 296 000 jours), 10 katuns (72 000 jours), 19 tuns (6 840 jours), 5 uinals (100 jours), 11 kin (11 jours) ou 1 374 951 jours (environ 3764 années solaires) depuis le début de la dernière Création qui se situe dans le cycle du calendrier maya à la position 10 Chuen, 4 Kumku – ou aux alentours de notre année 651 ou 652 apr. J.-C.

Un des rôles les plus importants du calendrier n’était pas de fixer les dates avec précision dans le temps, mais d’établir une corrélation entre les actions des chefs mayas et les événements historiques et mythologiques. Les faits et gestes accomplis par les dieux durant les journées mythiques étaient reproduits par les chefs mayas, souvent le jour anniversaire de l’événement – une date qui était soigneusement calculée par les prêtres mayas. Le calendrier servait aussi à désigner le moment des événements passés et futurs. Certains monuments mayas, par exemple, consignent les dates des événements qui se sont produits 90 millions d’années auparavant, tandis que d’autres prédisent des événements qui auront lieu 3000 ans plus tard.

Le calendrier prédisait aussi l’avenir comme c’est le cas pour notre calendrier du zodiaque. Les Mayas croyaient par exemple que la date de naissance d’une personne ou le signe sous lequel elle était née déterminait le sort qui lui était réservé sa vie durant. Le nouveau-né était donc sous l’influence d’un dieu particulier tout au long de son existence. Certains dieux étaient plus bienveillants que d’autres et l’on considérait comme chanceux un enfant né sous d’heureux auspices. L’enfant né sous l’influence d’un dieu moins bénéfique devait toute sa vie s’attirer ses faveurs – surtout durant les périodes inquiétantes comme celle du uayeb de l’année solaire.

Les savants se sont souvent demandé pourquoi le calendrier maya était si complexe. La raison en est, en partie, qu’il revenait aux prêtres mayas de décider des dates des événements sacrés et du cycle agricole. Il importait donc peu que les gens ordinaires comprennent le calendrier et les prêtres pouvaient le rendre hermétique à souhait.

L’ancien cycle maya est toujours en vigueur dans le sud du Mexique et dans les hautes terres mayas où les prêtres du calendrier s’affairent encore à effectuer le comput des 260 jours pour les actes de divination et autres activités chamanistiques. Ces prêtres jonglaient avec les cycles du temps et les opérations savantes pour en effectuer le calcul, surtout à propos des dates qui faisaient coïncider des cycles et des nombres. Ils maintiennent aujourd’hui la tradition dans le sud du Mexique et dans les hautes terres mayas.

Le Tzolkin : les bases

Trouvé sur : VoluBlog, merci à lui

Il n’est pas nécessaire d’être experte en astronomie maya pour comprendre le Tzolkin ! Mais ça demande une petite gymnastique mentale quand même. Prête à stimuler tes neurones ?

Note : toutes les images sont réalisées par moi (à part ce petit logo Hunab Ku à gauche) et sont libres de droit. Vous pouvez les imprimer, les partager… Si vous y trouviez des erreurs, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir me les signaler, je m’empresserais de les corriger  🙂

Rassure-toi, pragmatique terrienne qui peut-être craint la magie, je te rappelle que le Tzolkin est une application mathématique, ce ne sont que des nombres qui se combinent entre eux. C’est à la fois spirituel et logique. Le meilleur récapitulatif que j’ai trouvé est celui-ci, sur le site du Musée Canadien de l’Histoire, il nous rafraichira la mémoire sur ce qu’on a appris hier sur les mayas :

Le calendrier maya date probablement, dans sa forme finale, du premier siècle av. J.-C. et il serait le produit de la civilisation olmèque. Le calcul des prêtres mayas était si précis que la correction de leur calendrier est de dix-millième de journée plus exacte que le calendrier en usage actuellement dans le monde.
De tous les anciens systèmes de computation du temps, ceux des Mayas et les autres systèmes méso-américains sont les plus complexes et les plus détaillés. Leur mois était de 20 jours et l’année civile était double : un cycle sacré de 260 jours, dénommé Tzolkin, et l’année vague de 365 jours, ou Haab. Ces deux calendriers coïncidaient tous les 52 ans. Cette période de 52 ans était désignée sous le nom de «faisceau» et elle représentait pour les Mayas l’équivalent d’un siècle pour nous.
Le cycle sacré de 260 jours est composé de deux cycles plus courts : les chiffres 1 à 13, et 20 noms de jours différents. Le nom de chaque journée est représenté par un dieu qui transporte le temps à travers le ciel, marquant ainsi le passage du jour à la nuit. Les noms des jours sont les suivants : Imix, Ik, Akbal, Kan, Chicchan, Cimi, Manik, Lamat, Muluc, Oc, Chuen, Eb, Ben, Ix, Men, Cib, Caban, Eiznab, Cauac et Ahau. Certains de ces noms renvoient à des divinités animales comme Chuen (le chien) et Ahau (l’aigle).

Une année maya, c’est donc 365 jours dans lesquels tourne une roue de 260 jours, le Tzolkin. Cette année, le Haab, peut être découpée de 2 façons en fonction des évènements célestes que l’on cherche à suivre : on le découpe en 18 mois de 20 jours pour suivre le soleil, ou bien on le découpe en 13 mois de 28 jours pour suivre la lune. Le mélange de tout ça, c’est le Calendrier des 13 Lunes réinventé par Argüelles.

LE CALENDRIER DES 13 LUNES
Le Haab, l’année solaire de 365 jours, est découpée en 13 lunes de 28 jours + 1 jour « hors du temps ». Ces lunes sont le reflet de l’activité lunaire et de l’activité menstruelle féminine… Elles sont elles-mêmes découpées en 4 semaines qui représentent les 4 phases de la lune. Le Calendrier des 13 lunes est un calendrier perpétuel, où toutes les lunes font toujours 28 jours, avec 4 semaines de 7 jours qui tombent toujours les mêmes jours par rapport à nos années grégoriennes.

Chaque pavé représente une Lune et chaque case un jour de l’année. À l’intérieur de ces cases, vous trouvez le nombre du jour dans sa lune et son équivalent éternel en jours grégoriens en-dessous. Les 13 lunes sont disposées « en escargot » : on appelle cette forme de 13 pavés une « onde », on va la retrouver partout dans le calendrier. Chaque pavé porte un nom (= une tonalité) correspondant à sa position dans l’onde : Lune 1 = magnétique, Lune 2 = lunaire, Lune 3 = électrique etc. Les 13 x 4 semaines se ressemblent toutes et on observe l’alternance des couleurs rouge / blanc / bleu / jaune de semaines en semaines.
À la fin d’une année de 13 x 28 = 364 jours, on ajoute un jour « hors du temps » (en vert), qui tombe toujours le 25 juillet de notre année grégorienne. Cette date correspond au moment où l’étoile Siriusse lève en même temps que le Soleil. Pour Arguëlles, ce jour est un jour d’amour, d’amitié et de paix entre les humains et le reste du monde.
Aujourd’hui mercredi 14 mars 2018, nous sommes le huitième jour de la neuvième lune (= lune solaire), en semaine blanche.
C’est à l’intérieur de ce calendrier annuel de 365 jours que tourne la petite roue du Tzolkin (260 jours).

LE TZOLKIN
Le Tzolkin est un cycle de 13*20 jours (lunes ou années peu importe), soit 20 « ondes » de 13 jours qui se succèdent, donc 260 jours. C’est un calendrier dans le calendrier, qui se synchronise sur le Calendrier des 13 Lunes / Haab tous les 52 ans : tous les 52 ans, le début d’une année maya correspond au début d’un Tzolkin.
Imaginez : Haab et Tzolkin se synchronisent tous les 52 ans, cela veut dire aussi que si l’on donne à chaque jour son nom dans le Tzolkin et son nom dans le Haab, pendant 52 ans tous les jours sont différents. Cooool.

C’est un tableau de 20 lignes (1 ligne = 1 glyphe) x 13 colonnes (pour les 13 tonalités, écrites en barres et en points) sur lequel on se déplace de haut en bas et de gauche à droite en revenant au début de la colonne suivante quand on en termine une. C’est donc un tableau qui décline mathématiquement toutes les combinaisons possibles entre les 20 glyphes et les 13 tonalités. Une case = 1 glyphe + 1 tonalité = 1 KIN numéroté de 1 à 260. Au bout de 260 jours, chaque glyphe a reçu toutes les tonalités et on revient au début d’un nouveau Tzolkin. Nouveau départ. Quand on associe noms des glyphes et noms des tonalités pour nommer un jour, on obtient des expressions poétiques en diable : le premier jour du Tzolkin se nomme « Dragon rouge magnétique », le deuxième « Vent blanc lunaire », le troisième « Nuit bleue électrique » etc.
Les cases vertes qui forment une sorte d’hélice dans le Tzolkin sont des jours encore plus sacrés que les autres, appelés « portails d’activation galactiques ». Tu vois la différence entre porte et portail ? Bien ! Au centre, la colonne grisée est la colonne vertébrale du Tzolkin, sa charnière. Moments intenses garantis.
Aujourd’hui, nous sommes un jour Aigle bleu solaire, kin n°35. C’est également un jour qu’on appelle « Tortue magique » parce qu’il porte la même tonalité que la lune en cours (solaire).

5 COULEURS
Glyphes et semaines portent une couleur, parmi 4 qui alternent toujours dans le même ordre (rouge / blanc / bleu / jaune) + 1 cinquième qui représente la symbiose des 4 (le vert).
Le ROUGE est la couleur de l’initiation. Commencez.Le BLANC est la couleur de l’affinement. Peaufinez.Le BLEU est la couleur de la transformation. Changez.Le JAUNE est la couleur du mûrissement. Profitez.
Le VERT est la couleur de l’infini. Transcendez.
Dans le Tzolkin, selon comme on le regarde, l’alternance des couleurs forme deux cycles : 5 cycles de 4 jours (les harmoniques) et 4 cycles de 5 jours (les chromatiques). Ces deux manières de regarder le Tzolkin livrent deux informations différentes : les harmoniques permettent de visualiser les « cellules du temps » tandis que les chromatiques distinguent les familles de glyphes.
Harmoniques. Les 5 cellules du temps sont l’entrée, le stock, le processus, la sortie et la matrice. Chaque cellule porte un mot-clé, respectivement informe, se souvient, formule, exprime et auto-régule. En tout, le Tzolkin contient 65 harmoniques. So poetic

Chromatiques. Les 4 chromatiques traversent le Tzolkin par groupes de 5 : 4 clans pour 4 couleurs (feu, sang, vérité et ciel). Chaque clan est composé d’un glyphe d’une des 5 familles terrestres (polaire, cardinale, noyau, signal et portail) associées à des mots clés (reçoit, transmet ou transforme).

Les mots-clés servent à construire des formules, sorte de mantras, pratique assez plaisante. Glyphes et tonalités en portent également.  

ONDESET CHÂTEAUX
Les 20 ondes de 13 jours du Tzolkin sont visualisables comme ça :

Ou encore comme ça :

Cette disposition des ondes par 4 (en svastika) s’appelle un « château ». On part du point central rouge, on commence par l’onde rouge, puis on tourne dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, d’onde en onde et de château en château. Une seule onde a donc cet aspect, avec les tonalités correspondantes :

Il existe donc 4 sortes d’ondes : les rouges, les blanches, les bleues et les jaunes (en fonction du glyphe qui les commencent – et les terminent). Un château est toujours composé de ces quatre ondes.

L’aigle bleu solaire (le kin d’aujourd’hui) fait partie de l’onde de la Main Bleue, la troisième onde du Tzolkin (château rouge).
13 TONALITÉS
Les tonalités (= les pavés de chaque onde) sont au nombre de 13. Elles représentent une forme d’initiation en 13 étapes, un cheminement de 13 jours, que l’on dessine « en escargot ». Par exemple, la tonalité 1 pose la question « Quel est mon but ? » la réponse étant le glyphe associé à cette tonalité ce jour ou lune-là. Le jour 2, la question est « Quel est le problème ? » et là encore, la réponse est contenue dans le glyphe suivant etc.
Voici les treize tonalités, leurs attributs et les questions qu’elles posent.

Ça se précise ? Chaque jour s’inscrit donc dans une onde de 13 jours, c’est le plan d’interprétation quotidienne du Tzolkin. De même, chaque lune s’inscrit dans l’onde de 13 Lunes de l’année et reçoit un glyphe ; c’est encore la même chose pour chaque individu : il naît un jour précis dans le Tzolkin et sa vie suit elle-même des ondes de 13 jours, de 13 Lunes et de 13 ans…
Enfin, les glyphes !

20 GLYPHES
Les glyphes sont les éléments maîtres du Tzolkin. Ils sont 20 et forment ensemble un mois solaire (ou uinal). Ils représentent des déités qui président aux jours terrestres. Voici leurs noms et leur représentation graphique (enfin… celle que j’en fais) :

Les glyphes sont des dieux, des Archétypes selon l’expression d’Argüelles. Leur suite bien entendu, est ultra signifiante : c’est un modèle d’évolution, depuis la naissance de la création jusqu’à son aboutissement ultime, en passant par 20 étapes fondatrices : le souffle, le rêve, l’instinct, la conscience et ainsi de suite jusqu’à l’illumination (avec pile au milieu l’amuuuuur). En cela, ces 20 glyphes ressemblent terriblement aux 22 arcanes majeurs du Tarot, ou encore aux 64 hexagrammes du Yi King. Les voici, avec leurs attributs respectifs : nom, action, essence et pouvoir, ainsi que les réponses qu’ils apportent aux questions posées par les tonalités.

 

Sympa non ? Ces Archétypes sont plutôt très cool. Ce qui prime quand on lit les portraits qu’en fait Argüelles, c’est à la fois la simplicité et l’ultra-positivité. Utiliser le Tzolkin, c’est chercher ses forces, ses ressources. C’est évoluer surtout. Les glyphes sont bien détaillés dans le synchronomètre mais je vais quand même vous faire des petits portraits persos vite faits.

DRAGON ROUGE – C’est le premier glyphe du cycle, le début, le commencement. J’y vois un champ de blé sous le soleil. Archétype de la Force Primordiale, force brute à 100% qui ne demande qu’à devenir. C’est le début de tout et tout à le même début, même toi, même moi. Cette identité de l’origine de tout et de chacun.e doit nous apprendre l’humilité. Nous sortons tous du même ventre, nous sommes tous de la même terre et nous y retournerons tous. Naître demande par ailleurs un peu de courage pour devenir, de confiance, de la constance aussi. Personne ne peut se permettre d’être un feignant de la vie. Nourris ton dragon !
« Vous ne changerez jamais votre vie avant d’avoir changé quelque chose que vous faites tous les jours ».John C. Maxwell.

SOUFFLE BLANC – Le deuxième glyphe est une bouche tirant la langue. Archétype de la Grande Prêtresse qui détient le pouvoir des mots et du souffle, il évoque tout ce qui rentre (la nourriture, l’air) et tout ce qui sort (les mots) de la bouche. Juste après le Dragon rouge, c’est un peu le « dieu créa le Verbe » du Tzolkin. Avec une respiration saine et une nourriture de qualité, l’humain.e s’assure une bonne santé. Et si en plus il fait attention à ce qu’iel dit (et à ce qu’iel ne dit pas) et à sa manière de communiquer ce qu’iel a à dire, alors ça peut carrément devenir un.e humain.e super cool. Ce glyphe encourage à l’authenticité et à la fusion des esprits.
« Le silence est un hommage que la parole rend à l’esprit. »Louis Lavelle

NUIT BLEUE – Ce glyphe est clos, comme posé sur les nuages. Archétype du Rêveur, c’est le ventre sombre et mystérieux du monde, c’est le sanctuaire de votre moi intérieur, c’est l’aspect toujours mutant et changeant de l’Univers, en fonction de la lorgnette par laquelle on le regarde et du lieu où l’on se trouve. Tout est possible, c’est ainsi le symbole de nos richesses personnelles, de nos ressources souvent insoupçonnées. C’est un signe d’abondance qui appelle la gratitude.
« Nous sommes responsables de ce que nous sommes et nous avons le pouvoir de faire nous-même tout ce que nous désirons être. »Swami Vivekananda

GRAINE JAUNE – Mon signe ! On y voit une graine (bien pleine) au-dessus d’un petit trou préparé pour elle. On dirait des sexes non ? Archétype de l’Innocent, il symbolise le miracle de la vie. L’idée, c’est qu’on ne peut pas faire pousser n’importe quoi n’importe où, n’importe comment. Si tu veux que la petite graine donne des fleurs et des fruits, alors il faudra relever tes manches, être patient.e et déterminé.e. Conscient.e de ce que tu as et de ce que tu veux ainsi que des efforts à faire. Il invite à la dévotion à soi et à la précision. Ta conscience est le jardin de ta vie, cultive-la.
« Le plaisir se ramasse, la joie se cueille, le bonheur se cultive. »Bouddha

SERPENT ROUGE – Les 5 sens sont présents sur ce glyphe : le serpent possède peau, oreille, bouche, nez et yeux. Archétype de l’Initié du serpent de sagesse, il symbolise notre corps instinctif primordial dans toute sa sensualité : c’est notre enveloppe charnelle, notre temple vivant. Le serpent représente l’énergie vitale la plus forte qui soit : l’énergie sexuelle, c’est la force kundalini, notre feu intérieur. Il nous invite à écouter notre instinct, cette force de (sur)vie et à respecter notre corps.
« Plus le corps est faible plus il commande ; plus il est fort plus il obéit. »Jean-Jacques Rousseau

ENLACEUR DES MONDES BLANCS – On dirait le crâne d’un animal endormi, ou mort. C’est l’Archétype du Hiérophante, qui nous place face à la mort afin que nous en tirions les enseignements qui s’imposent. Le premier de ces enseignements est l’acception de tout ce qui est. C’est ça « égaliser les opportunités », c’est savoir laisser mourir ce qui doit mourir en nous. Le second de ces enseignements est le dynamisme : égaliser les opportunités, c’est rester vif.e, curieux.e et tolérant.e, c’est être capable de se guérir de ses travers et de ses habitudes.
« Ce que tu gardes est perdu à jamais. Ce que tu donnes est à toi pour toujours. »Proverbe soufi

MAIN BLEUE – C’est une main aux doigts repliés, dont le poignet est orné d’un bracelet. Il s’agit de l’Archétype de l’Avatar, celui qui accomplit. Elle évoque tout ce qu’une main peut faire : tenir, soutenir, donner, prendre, travailler, utiliser un outil, caresser, sentir. Et relier les humain.es entre eux ! Elle symbolise le savoir (= pouvoir), l’artisanat et la guérison. C’est aussi le gardien de nos propres promesses : tu dois t’accomplir et c’est dans l’action que nous nous réalisons. Si tu ne sais pas ce que tu fais, demande-toi pourquoi tu le fais ! En effet elle nous invite à observer nos intentions car le but que nous poursuivons s’insuffle dans nos actes.
« J’entends et j’oublie, je vois et je me souviens, je fais et je comprends. »Confucius

ÉTOILE JAUNE – Nous avons là l’Archétype de l’Artiste, dont l’œil, en le regardant, dessine le monde. Es-tu capable de voir ce qui est beau ? Selon ce glyphe créateur et inventif, l’intensité d’une forme d’art se mesure à travers l’intensité des compréhensions qu’il fait naître dans l’esprit de celleux qui le regardent. Sois claire, tu seras belle ! L’étoile te veut brillante, il t’incite à vivre en harmonie dans tes pensées, tes mots, tes actes, tes rencontres, tes lieux de vie, tes déplacements…
« La beauté est dans les yeux de celui qui regarde. »Oscar Wilde

LUNE ROUGE – C’est un utérus ! Archétype de la Guérisseuse, c’est l’expression même de la nature féminine : libre et fluctuante. L’image qui l’exprime le mieux est probablement celle des menstruations : chaque mois (selon ta propre lunaison), tu écoules ton être passé. Ou bien celle de la rivière. C’est ton flux, l’eau qui t’embarque et qui te lave. L’important, c’est de ne pas résister contre ce flot, cela ne ferait que générer du stress. Allez, la vie est un long fleuve.
« Les larmes sont un don. Souvent les pleurs, après l’erreur ou l’abandon, raniment nos forces brisées. »Victor Hugo

CHIEN BLANC – Nous voilà au milieu du cycle de 20 glyphes : l’amour ! Ce chien à l’œil un peu triste, c’est la loyauté, le cœur incarné. C’est l’Archétype du Compatissant. Il est fidèle et il n’a aucune condition, aucune limite. Dans ce système, l’amour est carrément notre raison d’être, la fonction de notre existence. Autrement, on n’aurait pas ce cœur-là, planté en plein milieu de nous. Ce glyphe nous parle de la relation que nous avons avec nos frères et sœurs humaines, il nous pousse à chercher des compagnons de route.
« L’amour ne sert jamais à transformer les autres. Il n’est que l’instrument de notre propre transformation. »Michel Conte

SINGE BLEU – Le glyphe de naissance de Johnny Boy… Archétype de l’Illusionniste, le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est taquin. La monnaie de singe, il connaît ! Il sait que le monde est un grand tour de passe-passe, avec d’un côté celleux qui n’y voient que du feu (et qu’on plaint), de l’autre celleux qui s’en amusent ! Il ne prend rien au sérieux, tout est relatif, rien n’est grave. Tout ça, c’est une idée que tu te fais. Alors change tes idées si l’idée que tu te fais du monde ne te convient pas !
« Celui-là m’enrichit qui me fait voir tout autrement ce que je vois tous les jours. »Paul Valéry

HUMAIN JAUNE – Han, celui-là c’est le plus dur pour moi je crois. C’est un humain, voilà tout. Archétype du Sage, en vrai il ne fait que des conneries. C’est un élève perpétuel de la vie. Comme inauguré par le Chien blanc, il est toujours question de rapports aux autres, cette fois dans votre capacité à les influencer, en vous nourrissant de ce qu’ils ont à vous apprendre d’une part, et en étant un modèle d’autre part. Nul ne saurait être parfait. Mais tout le monde peut être exemplaire, au moins à la hauteur de ses propres critères moraux. Vous n’en avez pas ? Grossière erreur ! Vous n’irez pas bien loin sans éprouver réellement ce qui vous tient lieu de convictions.
« La sagesse, c’est laisser croître ce qui naît, savourer ce qui est mûr et laisser aller ce qui est mort. »Shafique Keshavjee

VOYAGEUR DU CIEL ROUGE – Il s’agit de piliers, les piliers de la terre qui soutiennent les piliers du ciel. Le Tzolkin envisage l’humain.e comme une chose très très perfectionnée, quelque chose comme une radio capable de capter dieu, grosso modo. C’est ce qu’évoque ce glyphe : une relation de communication. Ce glyphe est une sorte de canal, de coupe vide, qui voudrait se laisser remplir. Il faut ajouter à cela l’idée de voyage, d’exploration, de découverte (et de colonisation en quelque sorte, d’expansion) : c’est l’Archétype du Prophète, qui reçoit et fait voyager l’information. Vous me recevez ?
« Le véritable voyage de découverte ne consiste pas à chercher de nouveaux paysages, mais à avoir de nouveaux yeux. »Marcel Proust

MAGICIEN BLANC – Je ne sais pas si je vois un visage décoré, une tête de guépard ou bien un corps couvert de bijoux… C’est un peu tout ça : c’est l’Archétype de l’Enchanteur avec sa magie de jaguar ! Attentif, lucide, immobile et en perpétuel observation, il est capable de voir ce qui arrive, de regarder se dessiner devant lui l’avenir. C’est ça l’enchantement : c’est voir ce qui se dessine dans nos vies. Ça demande pas mal d’attention et de coopération. Vigilance constante !!
« On commence à voir clair quand on est réceptif à la lumière et plus sensible à notre obscurité. »Pierre Trépanier

AIGLE BLEU – Voici l’œil qui plane, l’Archétype du Devin, qui voit si loin ! C’est l’être au monde qui a la plus haute vision d’ensemble, qui t’invite toi aussi à t’élever et à élargir tes perspectives. Regarde plus loin et sur les côtés aussi. Il encourage à l’imagination, ce voyage dans le paysage de notre âme… tout en nous concentrant avec détermination. « Je deviens ce que je vois en moi-même.
Tout ce que la pensée me suggère, je peux le faire, tout ce que la pensée me révèle, je peux le devenir. Telle devrait être l’inébranlable foi de l’homme en lui-même, car Dieu habite en lui. »Sri Aurobindo

GUERRIER JAUNE – Le glyphe de naissance de ma fille : une sorte de bouclier avec un gros point d’interrogation au milieu. Chicorée est un moulin à questions au carré depuis qu’elle sait parler et ça ne s’est jamais démenti depuis. Cet Archétype du Pionnier n’est jamais satisfait tant qu’il reste des zones inexplorées. Mu par un sacré courage, l’inconnu ne lui fait pas peur : c’est juste un mystère qu’on n’a pas encore compris. Cet assidu remodèle le monde tous les jours s’il le faut, parce qu’il encourage à se remettre en question.
« Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions. »Confucius

TERRE ROUGE – Ce glyphe ressemble un peu à une petite carte, avec des points et encore un drôle de point d’interrogation. C’est en effet l’Archétype du Navigateur, qui s’efforce de lire dans le paysage de son voyage les indications qui l’aideront à naviguer. Vous êtes un marin, vous faites voguer votre petite barque perso, vous avez besoin de cartes, de signes pour naviguer dans le temps et dans l’espace. À vous d’être attentif, de prendre les bonnes décisions au bon moment et de tenir votre cap. Ce glyphe aborde une notion importante du calendrier maya : la synchronicité. C’est tout simplement quand ça se goupille bien pour vous ou que deux choses, en se produisant au même moment, produisent un petit effet waou.
« Une illumination soudaine semble parfois faire bifurquer une destinée. Mais l’illumination n’est que la vision soudaine, par l’esprit, d’une route lentement préparée. »Antoine de Saint Exupéry

MIROIR BLANC – Petit motif géométrique et symétrique, voici représenté le monde en ordre. Archétype du Yogi concentré et vide, il ne juge pas, il observe. Il ne dit rien, il constate que cela est, voilà tout. Il vous invite, en réalité, à ne pas vous prendre pour le centre du monde et à ne pas faire comme si votre vision du monde correspondait en effet à ce monde. Tout est vrai. Soyez transcendant : ne pensez pas que comme vous.
« La vie est comme un miroir. Si tu lui souris, elle te renvoie ton image. »Louis Nucera

TEMPÊTE BLEUE – Encore un glyphe en forme de paysage : est-ce que ce sont des nuages d’orage, là-haut ? Archétype du Changeur de monde, vous pouvez compter sur lui pour vous secouer. Comment ? Il catalyse les énergies qui sont là et BAM. Alors attention aux énergies que vous cultivez : vos mots, vos émotions, vos pensées et vos actions ont toutes une signature énergétique qui vont compter dans l’équation.
« Pour un être conscient, exister consiste à changer, changer à se mûrir, se mûrir à se créer indéfiniment soi-même. »Henri Bergson

SOLEIL JAUNE – Le suprême glyphe, l’ultime, bref, le dernier ! J’y vois un visage aux yeux et à la bouche béante. C’est l’Archétype de l’Illuminé. L’illuminé est lumineux ! Il est là et c’est déjà tellement génial d’être là. Ce glyphe ne te souhaite qu’une chose : que tu te dises, à la fin : bordel de dieu, c’était grandioÔose !!!
« Ne reste que parmi les amoureux, des autres éloigne-toi. Bien que ta flamme embrase le monde, le feu meurt par la compagnie des cendres. »Rumi

Le kin du jour, l’Aigle bleu solaire, pose la question suivante :
 Comment réaliser ma vision ?
Et il répond :
– Je crée la vision de mon mental en le domptant.

Calendrier des 13 Lunes, Tzolkin, kin, glyphes, tonalités, couleurs, chromatiques, ondes et châteaux, tu as tout ce qu’il faut pour utiliser le calendrier maya ! On passe à la pratique demain : vous pourrez calculer votre Kin et votre Onde de naissance ainsi que votre château de destinée, calculer l’oracle et composer les affirmations quotidiennes.

Les commentaires sont clos.